ApoH, un outil pour réduire et stopper l’épidémie Ebola?
ApoH augmente de 100 fois la sensibilité de détection des particules infectieuses du Virus Ebola (iEBOV-VLPs)
L’épidémie Ebola se propage via les liquides biologiques contaminés par le virus Ebola (EBOV). Les précédentes épidémies d’Ebola ont été initiées par des souches du virus beaucoup plus virulentes mais n’ont touché que des zones rurales et n’ont duré que de courtes périodes, entrainant ainsi un nombre de victimes bien plus limité. La crise qui sévit actuellement est extrêmement difficile à contrôler dû aux multiples fronts de la chaîne épidémique à surveiller. Ceci est principalement dû aux habitudes culturelles et aux migrations non contrôlées à travers les zones peuplées, telle que les villes et les frontières des pays de l'Afrique occidentale, qui manquent de structures organisationnelles coordonnées et réactives. Parmi les raisons principales de la propagation du virus Ebola, on peut noter l'absence de laboratoires de proximité, de services médicaux et de personnels de santé formés. Il ne faut pas oublier non plus l’absence de diagnostic ultrasensible, de traitement et de vaccin. Tout ceci laisse suffisamment de temps au virus Ebola pour se disséminer au sein de la population humaine. Il est nécessaire d'indiquer, qu’en plus des raisons citées précédemment, un certain nombre de contaminations ont lieu silencieusement via des personnes nouvellement contaminées par des liquides biologiques EBOV-positives (lors de célébrations culturelles par exemple). Ces nouveaux cas, asymptomatiques au début de l’infection et cela pendant une période relativement longue, sont une source non négligeable de propagation du virus au sein de la population saine. Aujourd'hui, Ebola implique plus de 2300 morts, plus de 4000 patients EBOV-positifs (probablement plus car les techniques de diagnostic actuelles génèrent des faux-négatifs) et menace des millions de personnes en Afrique occidentale comme dans le reste du Monde grâce aux transports aériens.
En plus des patients symptomatiques, plusieurs cas non diagnostiqués sont impliqués dans la transmission virale :
- les asymptomatiques et / ou les patients fraichement infectés par Ebola
- les patients symptomatiques avec un diagnostic négatif
- les convalescents naturels (auto-guéris)
- et potentiellement, les convalescents après traitements expérimentaux (suivant les procédures simplifiées recommandée par le WHO)
Les procédures de diagnostic actuelles ne sont pas capables de détecter la plupart de cas critiques cités précédemment, générant des diagnostics faux-négatif EBOV. Ceci entraine de mauvaises décisions des administrations de santé publique, comme par exemple, laisser sortir les porteurs sains potentiels des zones réglementées des dispensaires médicaux, entraînant la contamination de personnes non infectées, et alimentant ainsi l’épidémie Ebola par réaction en chaîne.
Ensemble, ApoH-Technologies (ApoH-T) et le Laboratoire d’Immuno-Physiopathologie Moléculaire Comparée de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) de Montpellier ont pour but de réduire considérablement l’épidémie d’Ebola en permettant l’isolation des personnes au début de l’infection, tout comme les personnes contaminées dont l’infection n’a pas été détectée (faux-négatifs EBOV des tests actuellement appliqués) et/ou les personnes au stade subclinique ou préclinique de l’infection. Ces avancées prometteuses permettraient d’aider les autorités de Santé à prendre des décisions et des mesures adaptées.
Notre technologie unique, est basée sur la haute affinité de capture des pathogènes par l’Apolipoprotein H, appelée également Beta2-glycoprotéine 1, protéine intervenant lors de la phase aigüe de l’inflammation. Elle permet la concentration et la purification de microorganismes afin d’obtenir un diagnostic précoce et ultra-sensible chez les personnes exposant une charge virale non détectable avec les méthodes actuelles. Nous avons développé une expérience diverse et de longue date dans la réduction et la résolution de cas clinique faux-négatifs, dus à des pathologies infectieuses virales variées, telles que l'infection cardiopulmonaire à Hantavirus, la Dengue, VHC, VHB, Norovirus, etc., aussi bien que des infections bactériennes comme les sepsis (Staphylococcus aureus).
Le consortium du projet d'USDEP européen, promu par ApoH-T et le LIMPC, a collaboré avec le laboratoire BSL4 de S. Becker de l'Université Phillips à Marburg (Allemagne). Ils ont clairement montré une sensibilité de détection 100 fois supérieure des particules infectieuses du Virus Ebola (iEBOV-VLPs) ajouté dans du plasma ou du sérum humain. Des résultats semblables ont été obtenus pour les VLPs du virus Marburg. Cette étude a été présentée au 19ème congrès allemand de Virologie en 2009 (voir le poster).
ApoH semble capable de concentrer et d’enrichir le contenu de Virus Ebola d'échantillons de patients suspects, y compris le stade précoce d'infection. Nous avons la volonté de développer nos partenariats rapidement afin de combattre ensemble, rapidement et efficacement la crise Ebola.